
APOCALYPTIC SOUL
AUTOPORTRAIT
Il est seul, il est glauque. Insidieux et sournois, d’autant plus meurtrier qu’il est impalpable : Le mal-être.
On ne peut pas l’étrangler. Il nous glisse entre les doigts comme la muqueuse immonde autour de l’anguille morte. Il erre dans ce monde qui n’est qu’océan de fumées, bercé par les vagues de cendres brûlantes et glacées à la fois. Il reste figé où rien ne peut désaltérer sa soif de prunelles humides et lugubres. Vraiment, il y a des jours où nous souffrons trop. Entendez-vous ...?
C’est le son muet de nos agonies, égaré dans ce desert vaporeux, en l'an 2020.
Inspiré de Pierre Desproges par Charlotte Dermont
ILLUSTRATION : Charlotte Dermont
MUSIQUE : Goëtia by Peter Gundry
She is alone, she is sneaky, she is dark. Even murderess and intangible. We can not strangle her.
She slips between fingers like the ugly mucous membrane around the dead eel. She is wandering in this world which is nothing instead a full ocean of smokes, waves and hot and frozen ashes at the same time. A world where nothing can quench her thirst for wet and gloomy eyes.
Really, some days she suffers too much. Can you hear it ? It is the mute sound of her agony, lost in this vaporous desert.
Inspired from Pierre Desproges by Charlotte Dermont
ILLUSTRATION : Charlotte Dermont
MUSIQUE : No time to die by Billie Eilish
BEHIND THE MASK
Quand au détour d'un propos, s'installe le silence : il viola sa pensée. Puis l'homme en noir s'avanca lentement, le sang chaud mais agissant de sang froid. Sans aucune autorisation, il s'empare d'un coeur et d'un corps qui n'est pas le sien. Il ne sait plus lire la frayeur et la detresse, et durant un moment, il sera sourd à tous ses cris.
Femme meurtrie, corps sali, liberté violée. Vampirisée par la société, elle se voit troquer son statut de victime pour la coupable, comme responsable de la cause à effet.
Injuste, incomprehensible, degueulasse. Dans la foule elle est entourée mais désormais seule contre tous, épongeant indéfiniment une blessure qui ne guérirera pas. Derrière son masque, elle sombre.
Charlotte Dermont
ILLUSTRATION : Charlotte Dermont
MUSIQUE : Save theme by Capcom & Capcom Sound team
HEARTBREAK
All at once, in a conversation, a silence settles : he rapes her thought.
Then, slowly, the man in black come to her. He seethes, his blood warms but acting as cold one.
Without any permission, he takes hold from a heart and a body that is not his. No longer able to feel her fear and distress, and for a while will be deaf to all her screams.
Bruised woman, sully body, raped freedom. For the society, she is not longer the victim but the culprit, as responsible of this end.
Unfair, incomprehensible, despicable. In the crowd, she is not alone but forever lonely against everyone, endlessly mopping up a wound that will never close again. Behind the mask, she falls.
Charlotte Dermont
ILLUSTRATION : Charlotte Dermont
MUSIQUE : Pain Orchestral by Lucas King
OBEISSANCE ANARCHIQUE
Révoltée.
A quoi bon avoir une maison si l'on n'a pas de planète acceptable où la mettre ?
Appalled.
What is the point to have a proper house if we don't have a proper and healthy planet to build it on it ?
Henry David Thoreau
ILLUSTRATION : Charlotte Dermont
MUSIQUE : Dead channel skies by Holygram
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